En 2025, il sera possible de communiquer « sans réseau mobile » grâce à Starlink. L’entreprise d’Elon Musk travaille avec plusieurs opérateurs pour permettre aux smartphones de se connecter directement à ses satellites.

Le lancement des premiers forfaits satellitaires
Début 2025, T-Mobile, opérateur américain, lancera ses premiers forfaits satellitaires en phase bêta, en partenariat avec Starlink. Grâce à la technologie Direct to Cell, les smartphones pourront se connecter directement aux satellites, sans nécessiter d’antenne externe. Ce service, qui suscite l’intérêt d’autres opérateurs internationaux, vise à étendre la couverture mobile partout sur la planète.

Comment fonctionne la technologie Direct to Cell ?

Certains satellites Starlink de dernière génération (v2mini) sont équipés de la fonctionnalité Direct to Cell, qui permet une connexion directe avec des smartphones standard. Ces satellites intègrent un modem eNodeB, un composant essentiel pour établir un lien entre les cœurs de réseau des opérateurs et les appareils au sol. Contrairement aux satellites classiques, ceux équipés de cette technologie sont capables de transmettre un signal suffisamment puissant pour atteindre un téléphone, sans modification matérielle de ce dernier.

Une fois en orbite, ces satellites s’intègrent rapidement à la constellation Starlink grâce aux lancements réalisés par la fusée Falcon 9 de SpaceX. Cependant, le principal défi reste le mouvement des satellites, qui orbitent à environ 550 km d’altitude à des vitesses très élevées. Cela nécessite une gestion complexe des transferts entre satellites pour maintenir une connexion continue.

Objectifs : supprimer les zones blanches

Direct to Cell ambitionne de mettre fin aux zones sans réseau, souvent situées dans des régions peu peuplées ou économiquement non viables pour des infrastructures terrestres. Grâce à cette technologie, Starlink rendra possible l’envoi de SMS, les appels et même l’accès à Internet depuis n’importe quel endroit de la planète.

Où en est-on avec Starlink sur téléphone ?

La phase bêta de Direct to Cell débutera début 2025, avec la possibilité pour les utilisateurs T-Mobile de s’inscrire au service. Dans un premier temps, il permettra l’envoi de messages, avant l’arrivée des appels et de la navigation en ligne. Cette bêta sera gratuite pour les abonnés T-Mobile.

En parallèle, Starlink envisage d’élargir ses applications à d’autres domaines, comme les équipements agricoles ou énergétiques. À terme, les voitures pourraient également se connecter aux satellites pour une géolocalisation en temps réel. Starlink a déjà démontré l’utilité de son service lors d’événements catastrophiques, comme après le passage des ouragans Helene et Milton, où il a permis aux secours de rester connectés.

Starlink et ses concurrents

Starlink n’est pas le seul à se lancer dans les communications satellitaires pour smartphones. Google a introduit une fonction similaire sur ses Pixel 9, et Apple propose, depuis l’iPhone 14, un service satellite pour les urgences et l’envoi de messages. Cependant, Starlink se démarque par des débits supérieurs grâce à ses satellites en orbite basse, et sa compatibilité avec tous les smartphones LTE sans besoin d’équipement spécifique.

Quand Starlink arrivera-t-il en France ?

À ce jour, aucun opérateur français n’a signé de partenariat avec Starlink. Les partenariats existants incluent :

• T-Mobile (États-Unis)
• Optus (Australie)
• Rogers (Canada)
• One NZ (Nouvelle-Zélande)
• KDDI (Japon)
• Salt (Suisse)
• Entel (Chili et Pérou)

Quels smartphones sont compatibles ?

Tous les téléphones 4G (LTE) sont compatibles avec la technologie Starlink, contrairement aux solutions d’Apple ou Google qui nécessitent des appareils récents équipés d’antennes spéciales. De plus, l’utilisation de Starlink ne nécessite pas de maintenir le téléphone en hauteur, une contrainte observée avec certains services concurrents.

Avec Direct to Cell, Starlink pourrait révolutionner le secteur des télécommunications avant de s’attaquer à d’autres marchés, comme celui des connexions pour les compagnies aériennes.